mardi 31 octobre 2017

Immuable






















Ce qui existe
Je me dis
Parfois que
Je le tiens
Dans une main

Ça fait même
Le bruit
Des épines

On peut sentir
Comment pulsent
Les débris

On peut saigner
En vrai j’attrape
Une branche
Pour me hisser
Vers le haut

samedi 28 octobre 2017

Le Sacrifice des Insensés






















Alors bien sûr
Il y a l’égarement
La pression que
L’on se met
Et qui produit
Du sang

Alors bien sûr
Il y a l’impuissance
La pression que
L’on se met
Et qui produit
Des querelles

Aux portes
De nos œuvres
Je serai toujours
Attacher à  la folie
Au nombre
De nos jours

Ce temps pour
Embrasser
Ce temps pour
Se taire

Et nos jours
Pour disparaître


vendredi 27 octobre 2017

Disorder

















Ce visage irrité
Est comme une
Langue mystérieuse
Une fontaine troublée

Ce genre d’effet
Sans cause

De feu qui ne dit
Jamais assez

De trace dans
Le ciel qui
S’évanouit

Comme une
Chose vaine
Mais qui fait
Trembler
La terre



jeudi 26 octobre 2017

Last Resting Place





















Dans ce déluge qui
nous emporte
qui rassemble nos
ombres, hydratées
de nos larmes et
d’autres flux encore,
a l’envi on s’y jette.

On y sombre...Par
amour sans mesure,
y trouvant les raisons
d’inonder nos malheurs,
on y tresse un nous
fait de désirs insondables,
de peurs éteintes, et
de ces libertés qui nous
arrachent des cris.

Me libèrent des
mouvements nocifs,
de mes allers-retours
dans l’amère...Pour ta
musique, son cristal
teinté de douces
victoires et de douleurs
enfouies. Dans ce déluge
qui nous recouvre de
son errance immobile,

éclats tombés sur nos
corps, comme un
éphémère que l’on
transforme en
absoute.

mercredi 25 octobre 2017

Beyond


















On entre dans l’ère
d’un instinct révélé
d’éclats - même d’
enfance ignorée -
cette allure contrainte
et d’esquive mais sentir
ta main…


Ici, au-delà de la
rivière citadine,
les mêmes dialogues
se tissent, à peine
rompus par l’
arrivée d’une rame.
Alors qu’affectés par
des arbres mouvants
sur la ligne, ils s’éteignent
un instant. Puis s’allument
à nouveau, comme posés
au-dessus des rives. Des
écorchures scandées,
une manière de blessures.
D’un versant de ta
personne, tout juste
découvert. Contre
l’indifférence
habituelle des
relations...Face aux
spectacles devenus
si familiers. De briques,
et d’échanges en pâture,
comme physique en mal-
traitance. Ce très sensuel
temps d’exil.

mardi 24 octobre 2017

Des Voies





















Dans cette vision
Une ville forte
C’est une haute
Muraille juste
Avant la ruine

Cette putain
De colère
Qui emporte tout
Et fait pourtant
Subir la peine

Alors tu répètes
Je suis net
De mon péché
Je suis net
De mon péché

Et tu te trimbales
Avec ce pain du
Mensonge  qui
Ressemble
À la plaie
D’une blessure

Cette muraille
Est un couteau
À la gorge


lundi 23 octobre 2017

Entendre


Les paroles distinguées
Me disent l’aura du chagrin

Je saisis de l’autre
Main les plis
De ma chemise

Ça me couvre
D’une ombre
Mauvaise

J’ordonne la
Délivrance

C’est la lumière
Sur ton visage
Qui m’ouvre
Ainsi la digue


vendredi 20 octobre 2017

Tous Les Angles

















Car tes lèvres
Distillent le miel
Mes pieds descendent
Vers la mort
Mais ton corps
Est un palais
Plus doux encore

Sans cesse épris
De cet amour
D’une chair de
Mes instances
Auprès d’elle
J’enlace aussi
Tes mots

Et moi comme
Un homme bête
En armes
Qui ne savait
Que le mal
Et sans remède
Je suis à présent
Constamment
Sur ton coeur




jeudi 19 octobre 2017

Proclamer




















A la fin
La nuit devient
Lumière
C’est écrit
Comme ça
Elle brille
Comme le
Jour
C’est écrit
Comme ça

Elle se porte
Sur tes lèvres
Comme l’offrande
D’un soir diaphane

Je me pose
Sur l’ouvrage
De tes mains
Comme l’ombre
Qui passe

Tu abaisses là
Les cieux
Je me donne
Ainsi à
Ton règne


mercredi 18 octobre 2017

Une Parole

















Cette mémoire
Juste elle dure
Toujours – les
Liens de la mort
Peuvent bien
L’environner
Elle invoque
Toujours
Une promesse

Les angoisses du
Sépulcre te
Saisissent – elle
Retourne
A son repos

Au sein
De la détresse
Comme un
Feu d’épines
Elle t’éclaire

Elle énumère
Des sentences
Comme des
Sentiers sous
Tes yeux

mardi 17 octobre 2017

L’Indigence






















Tu t’enveloppes
De lumière
Comme d’un
Vêtement
Tu murmures
Cette plaie
Tu combles
Ainsi l’âme
Altérée

Tu succombes
Dans une
Ville habitable

Pour ses merveilles
Captives dans
La misère
Et dans les
Chaînes

Saisi de vertige
En face du
Danger
Tu ne soulèves
Plus rien

Ton habileté
Anéantie 

lundi 16 octobre 2017

De Jour En Jour





















Toutes les sources
Sont en toi
Rassasiées
De maux

Le séjour des
Morts consumé
Parlant de
Fidélité dans
L’abîme

Comme en
Souvenir de
Ce qu’est
La durée
D’une vie

Les jours
De nos années
S’élèvent
Ainsi

De détresse
En salut



vendredi 13 octobre 2017

Nuit

















Vers ces lieux
Toujours dévastés
Par les clameurs

Tumulte sans
Cesse croissant
Refusant
Toute consolation

La nuit mes mains
S’étendent sans
Se lasser près
De toi

Cet esprit abattu
Se recharge ainsi

Je pense à des
Cantiques
D’un genre
Bizarre

Ce qui fait
La souffrance
Et la différence

Tes abîmes
Sont émus
Tu me conduis
A ces flots
Abondants


jeudi 12 octobre 2017

Confondu






















L’origine
Ce point de
Départ
Le temps
La manière 
Sa cause 
Et son  instrument
Toutes ces choses
Que l’on méprise
Cet écart de temps
Celui qui passe
Qui bâtit  les
Villes et
Fait de nous
Un simple héritage
On s’y établit 
On en prend même
Possession 
On retourne en
Arrière
Parfois par l’effet
De la honte
On sait qu’il
Guette notre vie
Qu’il domine 
D’une mer
A l’autre
D’une terre 
A l’autre
Et qu’il délivre 
Aussi

mercredi 11 octobre 2017

Répliques


















Comme la fumée
Se dissipe

Elles s’épuisent
Et si elles furent
Fameuses elles
Nous ont donné
Du secours contre
La détresse

Au fond peut-être
Même ont-elles
Conservé la vie
À notre âme

Tout en faisant
De ce corps
Un pesant fardeau

On appelle ça
Retranscrire une
Expérience vécue

En boucle
Des images
Et des sons
« Cet air ambiant »...

mardi 10 octobre 2017

Des Voix



















Au milieu des
Cris ce que nous
Avions entendu
Dire dans la ville

Son éternel désarmé
Autant de jugements
Parcourus comme
Des crimes

Elle sera notre
Guide jusqu’à
La mort

Et si l’insensé
Périt la raison
Aussi comme
Tous ces biens
Honorés de simples
Bêtes que
L’on égorge

Au milieu de
Ces rues
Constamment
Devant moi 

vendredi 6 octobre 2017

Psaume



















Qu’elles s’élèvent
Contre nous –
La douleur
Toujours devant
Moi pleine de
Vide –
Qu’ils viennent
En hâte à
Notre secours –
La douleur
Toujours devant
Toi pleine de
Vide –
Que ces cris
Vers les hauteurs
Rendent leur dû
Qu’ils triomphent
Ou se perdent -
Notre lien
Sera ma seule
Effusion

jeudi 5 octobre 2017

Silence Habité






















Et J’en ai peur
La force de l’écrit
Est réduite à néant

La délivrance pour
Les peines misérables
Viendra du silence
Que l’on dresse
A l’ombre du mal

Silence que l’on
Habite et qui
S’élève affermi
De l’éternel à
La terre

Les angoisses
De ce cœur qui
Augmentent
Face au naufrage
De tous les messies

Réduite à néant
J’en ai peur
Elle chancelle
Comme une
Armée défaite

Jamais vaincue


mardi 3 octobre 2017

Architecture

















De ses trêves
Tu fis de l’obscurité

De ses flots
Des nuées

Tu donnas  sa place
À l’aurore

Celle qui transforme
La ville en rêves
Effondrés

Après ces profondeurs
D’un abîme ou
L’ombre de la mort

Enfin toutes
Ces choses
Qui conduisent à des
Lieux solitaires

Tu traces un trait
Clair et précis

Un trait d’
Architecte
Affranchi de
Tout lien et
Qui ne souffre
Plus


lundi 2 octobre 2017

Se Livrer






















La terre sur le néant
Comme limite
Entre lumière et
Ténèbres

C’est écrit ainsi

On parle de ses
Bords de ses voies
De son bruit

Sa nuit te perce
Et passe comme
Un nuage

On l’écoute
Incapables
D’attendre
Pense-t-on
La vieillesse

Chacun selon
Ses œuvres
Ce plaisir
En ouvrage