vendredi 28 avril 2017

Pages




















En général  pour
Les grands torts
Ceux qui tuent
Il faut plus que le
Temps – sans doute
Un peu de sang

La peine de tourner
Les pages d’y voir
Autant de motifs
Et de signes
Inséparables
Que l’on jette
Comme des ruines




jeudi 27 avril 2017

Endommagé





















Le chaos que l’on
Imagine – le
Spectacle de sa
Création s’efface
Devant l’intérieur
Brûlant de paroles
A voix basse

Pour dire
L’ébranlement
De ce monde
Qu’une extase
Dangereuse
Déchire
Et qui revient
Inlassablement
A l’erreur

Tous les signes
Aimés ne sont
Pas d’éternelles
Présences


mercredi 26 avril 2017

Devenu


















Faut-il attribuer
A ces vues
L’avantage qui
S’élève
Et qui grave
L’avenir
D’un intérieur noir

Sa confidence funeste
Son air embaumé

Faut-il aimant
La liberté au-delà
Du souffle s'éclipser

Seule en dernier
Asile une évidence

Comme un poison
Le passé éclatant à
La gueule plus
Qu’un futur immobile

Faut-il ainsi
Devenir sa
Colère  l’étrange
Narration de sa mort ?


mardi 25 avril 2017

Passage
















Ce qui n’est pas encore
L’ailleurs nécessaire

Que l’on distingue
Par la fenêtre
Simple allusion
Ou supplément à
La conclusion

Lorsque depuis
Ce bord on se dit
« Voilà ce que c’est »
Les dévotions les questions
L’éclats des récits
Perdus leur jugement
Sans appel

Comme une maladie
Son rêve coupable
Ton peuple blessé
A l’image
De mon corps

lundi 24 avril 2017

La Loi du Désordre

















Dans la proportion
Du temps – les souffrances
De son invention
Ce que l’on devine
A son usage –

Rien du miracle
Ni du spectacle

Plutôt les défauts
Inséparables
Impossible d’en
Rendre compte
Sinon par
La haine immense
De la mort

Elle inspire la
Vision sauvage
Le reproche et
Son duel

vendredi 21 avril 2017

L'Essence





















Bien s’attacher
A devenir obscur
A peu de jours
De distance
Ne pas être
Affecté par
L’effondrement

Par ces restes
De littérature

Blocs à saisir
A proprement
Parler

Il fallait
S’y attendre
Ce sont les preuves
Uniques de quelque
Chose

Alors on les
Détache
Pour les
Sauver

jeudi 20 avril 2017

Barbarisme
















Les détails du voyage
Semblent ignorants

Des révélations parfois
Trop sanguinaires

Que l’on transforme
En art incertain
Bien plus étonnant

Nos accidents sont
Singuliers – ils
N’explosent que
Dans les têtes
Savantes 

mercredi 19 avril 2017

Anti-Hoaxes
















Ainsi s’expliquent
Les vertiges
L’ivrognerie de
Ces mots

Ainsi se termine
L’honneur de
Se frayer un
Chemin parmi eux

Sauf à taire
L’inutile  pour
Pour la douleur
Profonde

Ce truc le
Plus noble
Au détriment
De ce qui passe

Le produit
D’un orage trop
Vite perdu

mardi 18 avril 2017

La Forme du Monde
















Si je n’y prends
pas garde - si l’on
essaie d’approcher
nos regrets -  nos corps
et leurs détails cachés -
cette manière d’en vouloir
à la présence - dissimulée
dans la pénombre - une
quelconque maladie - ce
caractère un peu altéré
j’ai alors envie d’en sortir -
et de marcher au hasard
une sorte de temps condensé -
des plaintes indistinctes
qui révèlent tant de
passages secrets
vers ton âme - nos
antagonismes sont
comme des connaissances -
que l’on retrouve en pleine
nuit - qui s’étendent à
l’infini - comme un acte
unique - comme un crime
cette forme désirable du
monde

dimanche 16 avril 2017

VILLE

















Du passé à celle
du présent - ou l’
inquiétude sournoise
adossée aux remparts
de l’insomnie

avec l’âge on la prend avec
distance – après coup
on se dit que c’est
un beau ravage – un monde
acceptable

de cette voix intérieure
autorisée par la violence

sentiment d’étrangeté
la ville ne bouge plus – elle
n’est plus cette masse
nerveuse et luisante
que l’on aime tant

noir complet avant
de revenir peu à peu
à elle-même – ce qu’elle
est – court-circuit
permanent qui nous
débarrasse des tombes

mardi 4 avril 2017

En Apparence
















Il y a
L’agonie
Et l’âme tendre

Les parois étouffantes
Et l’air pris

Cet esprit amoureux
Puis cette marche
A la mort

lundi 3 avril 2017

Sur Le Refus
















Puis les années
N’exigent plus
Du monde extérieur
Autant d’incidents
Provoqués

Ce qui suit n’a
Rien de monotone
L’ombre n’est pas
Grise

Elle ne parle plus
De terreur - ce manque
Et son parfum noir
Trop longtemps porté

Son âpreté toxique
Inséparable