jeudi 27 octobre 2016

Evanoui
















Épuisant les jours
Quand couchés
Presque sous la terre
Nous voyons encore
Un rivage
Nous sentons toujours
Le vent qui
Frissonne en dépit de

Qui peut nous voir
Nous ?

Alors que nous sommes

Faits d’écroulements  

mercredi 26 octobre 2016

L'Evocation
















Comme un mur
S’effondre
On entre dans
Le vide

Stupéfait de voir
Que l’inconnu s’achève
Ainsi par cet
Espace aux yeux
Profonds

Les mots que
J’écrivais prennent
Alors la forme
De ta présence

La seule vision
Qui semble triompher
Du sombre
De ce lieu
Sans bornes
Qui regarde à jamais

mardi 25 octobre 2016

Matin
















On ne sait quoi
Dans la lumière
Cette pâleur matinale
Comme de la cendre
Qui pourrait tuer
Si elle ne portait pas
La beauté d’un front
Qui sent l’ombre
Effarée 
Son dernier effort
Se perd ainsi
Le voilà brisé
Et qui lentement
Disparaît
Tout s’ouvre  à l’air
Frissonnant
Avec des maux
Des laideurs qui
Roulent vers l’antre
Du jour
Tout ce que l’on tâche
D’oublier dans
L ’étrange paradis
De ce vol
Rayonnant



lundi 24 octobre 2016

L’ombre dans les yeux















En attendant
Les vivants se
Dispersent

On lutte contre
L’immuable
Alors que le
Tonnerre
Gagne - lui et son
Esprit à lapider
Jusqu’au ciel

Ce noir réseau
Regarde avec rage
Ce qu’il pense être
Le ciment de l’
Infini

Ce n’est même
Pas l’étendue de
Sa croyance
Infirme


jeudi 20 octobre 2016

La Mort S'effondre
















Dévorant nos
Erreurs l’ouragan
Ses décombres
Nous délivrant de
La captivité
De ces vieux démons
Comme des
Barreaux sciés
Je caresse ton silence
Je me penche sur
Tous ces rêves qui
Jalonnent nos
Années
Certains sont
Devenus des crimes
D’autres sont nus
Et se déplacent dans
La nuit
Je me livre moi
À ton châtiment
Sublime
Et l’adieu lointain
N’est plus qu’un
Doux frémissement


mercredi 19 octobre 2016

L'Etre
















Sais-tu pourquoi
Tout ce qui emporte
Est si violent ?
Sais-tu que la
Douceur rachète
Tout même le néant
Même si elle
S’évapore comme le reste
Pourtant elle est notre or
Bien plus encore
Que ces prières censées
Nous sauver
Nous sommes un peu
Ces ténèbres
Un hymne à la
Disparition qui
Peut être belle
C’est là cette illusion
Vivante ce prodigieux
Réveil après les
Pleurs nocturnes
Dont la bruine
Remplit toujours
Nos regards
Une eau qui s’offre
A nous pour nos
Marches avec
Fin



mardi 18 octobre 2016

No Wave (2012)






















Pas la peine d’insister,
de se faire mal encore
et toujours, de chercher
dans ses yeux une
lueur à comprendre.
Il était ce bloc, et
sa descente de mauvais
conseil. C’était la règle,
ne rien voir ne rien
dire. C’était terrible,
mais c’était comme ça.
Qu’ai-je encore à
récolter, à part des
cris sourds. Des coups
dans le vide. Des trucs
renversés. Que l’on tente
mine de rien de semer,
peut-être de marche
en marche. Eblouis
par des rayons froids,
un sort à tes yeux
inconnu désormais.
Un sort jeté sans
ménagement. « Il
ne faut pas faire de
bruit »...


dimanche 16 octobre 2016

Périphérie





















Au regard de
L’esprit dévoré
Par de noirs festins
Où se dissolvent
Les jours et l’assouvi
Rien ne caresse
Ces rivages
Et  ne se promène
Sur le front cité

Cette blanche inconnue
Dont on devine
Qu’elle est ceinte
D’une tempête
Comme une
Banlieue sans
Nombre



vendredi 14 octobre 2016

Debout Douloureux
















Il semble à
Celui qui sous
Le poids de sa
Destruction
Ne cède pas
Que ce temps lugubre
N’est pas le martyre
Ni même la mort

Si bien que la nuit
N’est plus
Linceul
Pas davantage le
Seuil d’une prison

Vêtu de sa fin
Du firmament
Qui ressemble à
La volonté
Forge mentale
C’est le vaincu
Qui renverse tout

Choisir l’assaut de
Son propre corps
La grandeur sereine
D’un sort toujours
Éloigné 

jeudi 13 octobre 2016

L’aube à Nous

















Ce monde intérieur
Où  tout se
Désagrège
Que l’on nomme
Défaite ou
Victoire c’est
Selon
Donne une sorte
De connaissance
De tous les infinis
Ou plutôt  de tous
Les impossibles
Et dans cette ascension
Un peu absurde
C’est l’ombre en
Tremblant qui
Devrait nous éclairer
Et sans fin nous indiquer
Au lieu d’une adresse
L’effacement qui
Jette mille éclats
Au ciel

mercredi 12 octobre 2016

Passage

















Probablement
Le silence est
Le seul élément
Qui tombe
Comme un signe
D’adieu

Qui glisse de rue
En rue comme
Une anomalie

Cette apparence que
L’on consulte d’un
Bref coup d’œil
Comme pour s’en
Défaire sans
Rien laisser trans-
Paraître

Pas même les
Événements les
Plus tragiques
Au point parfois
De les oublier

Je suis seul
Je glisse à mon
Tour
J’esquisse un
Sourire
Je n’ai plus peur

Tu es prêt de moi
Je n’ai plus mal
Je marche au
Milieu de ma
Perte

mardi 11 octobre 2016

Se Mêlent
















Je te parle
De ce lieu
D’où ruisselle
Ton existence
Quand toutes les
Nuits trahies
Deviennent à ton
Chevet la somme
Des douleurs
Les plus douces
Nos pleurs  sont
Là  murmures
De rivière
Quelque chose
Faisant gémir
Les vents les
Plus tristes
Comme un échange
J’erre ainsi
Parmi tes horizons
Me désaltère à
Ton cœur
Et pour toute
Cette ivresse
Versée à flots
Tout ce qui demeure
Est là au creux
De mes mains

lundi 10 octobre 2016

Transporté















Marche après marche
La rumeur du
Vivant s’éteint
Mais dans l’air
Ni la mémoire
Ni les vœux
Ne s’évanouissent
Et survivent
Comme un exil

Pour être au fond
L’âme et les
Pleurs
L’ivresse et
La pluie
Ma force douce
Et mon effondrement
Ton ciel éclairci
Mon île à moi

Sur ta page
J’ai vu se dessiner
Le pur profil
De ma survie




vendredi 7 octobre 2016

Praesens






















Quand sur l’idéal
Nous portons ce
Regard nourri
De notre grâce

Tu sais cette
Arrière-goût
D’alcôve
Par la force
Un peu trompeuse
Que l’on agite
Pour disperser
Les paysages murés

Sur toutes les
Hauteurs que
L’on voit
Tous ces bruits
Qui deviennent
Des gouffres
Je me dis
Que les erreurs
D’autrefois
Servent à
Présent notre
Cause



jeudi 6 octobre 2016

Etant















C’est une chose
Bien triste de passer
Ainsi de l’or
A la cendre
De jours encore
Pleins au naguère

Maintenant je suis blême
J’épuise ma veine
Et je te sers dans mes bras
Mes lèvres sur tes plaies

Peut-être dépassé
Par le cœur
Mais toi tu
Me regardes
De ton abîme
Vermeil

Alors je franchis
Cet hiver bien trop
Apre
Où  passent
Des rayons
Bien trop froids 


mercredi 5 octobre 2016

The Ordinary

















Vacillante, la silhouette
se reflète, promenant son
devenir fragile dans un
noir intérieur. « Et dans
leurs flammes mutuelles »,
qui font de ces manques cette
marche infinie. Des ombres
allongées, finesses salutaires
entre les pensées et
les immeubles...Tout en
peine d’aller au bout
et de voir enfin les
contours. Vacillants
peut-être au bord
de ce vide, sur une
pointe en béton,
touché par les
égarements de
façade, les douleurs
portantes, comme
des vents, ou ces
lieux ordinaires, presque
laids, qui s’étendent
entre deux prodiges,
à donner la mort par
temps de beauté.
En effigies urbaines
dans les flots tranquilles
d’un matin endormi.


mardi 4 octobre 2016

Préface















Où l’on dort
on pense au deuil
la douce habitude
aussi de la nuit
puis de l’aurore
qui nous travaille
encore
A force de contempler
L’immense perdition
Qui soudain devient
Ta chère espérance
Elle est devenue
Une ombre sur tes yeux
Ce regard comme
Une Lumière floutée
Où toutes ces
Choses ont
Brûlé si vite
La vie arrive pourtant
Avec les démons
Oubliés
C’est la mort
Expirée


lundi 3 octobre 2016

Ici





















Ce bord escarpé
On dirait le doute
Quand l’être  se
Dément
Que nous fait le
Temps ?
Il détruit
L’ignorant
Grandit l’
Infortuné
Que nous fait le
Temps ?
Dans tout ce qui
S’incline
Dans un tremblant
Sursis il
Remplit ce qui
Nous tient de ciel
Sans la crainte
Encore de la
Mêlée fatale
Mon archange
Tu m’enseignes et
L’amour et
L’hiver
Mon amour tu
Me parles 
En toi je suis
Heureux