mardi 31 mai 2016

Entre Les Lignes
















Dans les dialogues
Comme découpés
Avec peine dans le fer
Résonnent un ordre
L'oubli dissimulé

L'écrit avec rage
Ne recherche pas
De paysage idyllique
Pas même de phrase clef

C'est juste des morceaux
Éclairés de temps
Par une lumière
Ombrageuse
Couches de mémoire
Et nouvelles découvertes

Les soldats blessés
De cette époque
Et sa terrible grimace
De pierre tombale

Une seule liberté
Sous peine de mort





lundi 30 mai 2016

Sensitized Paper

















Aux subtiles lumières
qui répondent à la
faible humanité –

nos trajectoires
éclairées – la vie
la mort comme
séparées par ce
monde extérieur
que l’on dit
inséparable de
nos destins –

j’en viens à me dire
que les résonances
d’un corps – le tien –
les paroles mêlées
et les pensées prochaines
sont un cœur – le seul
peut-être qui mérite
de battre –

vendredi 27 mai 2016

Croyance

















Nous sommes seuls
Des pensées involontaires
Qui traversent l'esprit

Nous marchons sur
Les hauteurs de la
Douleur violente
Comme les faits
Nous apprennent
À chuter

Mais à ne vouloir traverser
Que les plaines éthérées
On ne s'élance
Finalement que
Dans la nuit
Profonde

jeudi 26 mai 2016

It Was Drizzling





















Se répandra pareilles à
ces lueurs, au parler
tellement sombre,
qu’il en devient
l’épilogue de quelque
chose…D’un visage
endormi, le tien que je
regarde. D’une main sur
la mienne au plus
fin du jour. Le
passage étroit où
l’on pressent l’impen-
sable, où l’on tente de
croire que l’heure à
venir sera plus douce.
Qu’elle ne sera pas
la compagne endurcie
de mes peurs. Inanimée,
alors que le mouvement
de la ville me tient debout.
Ce décor, c’est ton visage
au réveil, ces lèvres
que tu poses sur mon
front. Pour en chasser
les sombres. Ce repère
des périls, qui me glace
et m’écrase sous le
poids de sa conduite.
Alors que tu es une
fine pluie de soie.

mercredi 25 mai 2016

Attaché
















Où est allé
Ce rêve captif
Qui témoignait
De la mort ?

C'est trop de grâce
Et certaines blessures
Pourtant presque
Refermées
Finiraient par s’
Ouvrir à nouveau si

Elles sont autant
De trésors découverts
De pièges dressés aussi

Je parle en amoureux
Je me dépêche de le dire
Je me dépêche de le vivre

La belle excuse
D'un éternel massacré

mardi 24 mai 2016

En Equilibre


















En silence une
Multitude d'
Accidents funestes

"Ils tomberont et ne se
Relèveront plus"

Un seul mot
En réponse et
Ce mot est combat

Le verrou est mis
Ce monde est enfermé
Aussi grand et menaçant
Qu'il soit
Il ne survivra pas

Et tous ses
Admirateurs seront
Ensevelis

Aux séquelles
Signant la vie
Larges pans
D'histoires
A fleur de peau

Dégâts estimés
Par l'espérance
Redessinant sur
Fond d'arpèges
Mes frontières
Intérieures

lundi 23 mai 2016

Horizon















Le masque de cette épreuve
Des choses indifférentes
Qui brûlent la cervelle
Gageons mon amour
Qu'il tombera

Derrière l'horreur
Il y a l'imprudence de l'espoir

Cela est dangereux
Comme une main au feu
De passer ainsi
Le fruit d'un savoir
D'une boîte à une autre

Je l'ai vu de mes yeux
L'inconcevable
Je n'ai de secret à
Dire qu'à notre
Devenir

vendredi 20 mai 2016

Moment






















Il est donc vrai
Que l'on peut faire
D'un pareil moment
Le désir d'un jour

Alors que l'on a
Tant refusé
Alors que l'on a
Tant perdu

Mais que la lumière
S'épuise
Que la justice
Ne soit plus torrent
Il n'y a pas de danger
Que l'on ne puisse
Affronter

D'une porte
Surmontée
De nos fières
Années
On franchit le seuil

Je n'ai eu que
Le temps


jeudi 19 mai 2016

Shelter

















Voilà ce qu’on entend
dans les jours inconnus,
toujours pour nous
prononcés, des mots
qui s’embrasent.
Où tous les débris
se rassemblent, des
mêmes bords de toi,
mon corps entier dans
le temps, corps
qui s’éteint, s’étiole
se vide de son sang.
Corps dans le temps…
Se perd et s’abîme,
mais qui entre tes
mains, refuge et port,
n’ombrage plus sa fin.
De sa nudité, lui qui
s’allonge en toi, et là
s’illumine et revient.

mercredi 18 mai 2016

De La Constance






















On sort par les brèches
On offre en sacrifice
On est jeté des
Hauteurs

Et la postérité comme
Un hameçon dans la
Gueule

On tombe dans
La poussière des
Mondes on
Revient grâce à
De pâles baisers

On ose le murmure
Ce mot triste choisi
Au sein de la terre
La plus noire

Que veulent ces clartés ?
Dire à présent
Dire un présent
Et la constance
De cet amour



mardi 17 mai 2016

En Toi





















Comme la balle
Portée par le vent
L'hommage à tes
Lèvres est une parole
De l'éternel qui dévaste


C'est une multitude
Qui fait entendre sa voix
Et coule de tes collines
Au milieu des cris
Au milieu de l'orage

vendredi 13 mai 2016

Nocturne






















Toute la nuit
Est partagée
Et porte la peine

Quand elle est ainsi
La détresse
Qu'elle est la
Connaissance
Des holocaustes
Je me tourne
Vers toi mon
Embuscade
Comme un feu
Embrasé

Tes cordages d'amour
Me retiennent ici

jeudi 12 mai 2016

Passing Note

















Des rayures
Sur des pensées
Qui défilent
Comme des
Lieux des rues
Des éraflures
Sur métropole
Qui semblent
Danser rugir

Se reflète au cœur
le geste que l’on
s’apprête à.
Celui qui nous
transcende nous
expose à jamais.
Celui qui lève l’
incertitude du
chemin, cet instant
de passage que nous
sommes, dont nous
gardons mot à mot
le goût la couleur.
L’impression
limpide, ancestrale
comme un évangile
redécouvert. Pour
une autre part
retrouvée, tenant
la lumière en son
for. L’avancée des
ombres, et toutes
ces choses, comme
la façade sculptée
d’un immeuble
délaissé pour ta
nature.


mercredi 11 mai 2016

Evocation





















Au même instant
Tu deviens la
Rosée du matin
Tenant secrète
Cette vision
Et la vision d'
Un soir éloigné

Au même instant
Tu deviens un
Ciel entier
Pour un temps
Le ciel tout
Contre moi
Une fin brisée


mardi 10 mai 2016

Fatum






















Jusqu'au torrent
Ce sera mon
Égarement

Comme un mauvais
Songe surmonté

Tu seras en partie
Fer et en partie fragile
Toujours détruit
Et toujours rechargé

La figure au milieu
Du feu et la figure
Mise en pièces 


Entre ses mains
Comme aucun
Autre Dieu

lundi 9 mai 2016

LIPS





















Dans ce laps de temps
aux angles interdits,
je prends les fils
que tu me tends.
Pour m’enlacer,
comme on lie nos
déroutes à nos
chemins croisés.
Dans ce laps de temps
parmi les nuits à
regarder cet autre
désir, alors qu’il
est déjà au-dedans.
Alors qu’il est déjà
ce corps ultime,
en lieu et place
de ce monde
servant, dans lequel
il m’arrive de ne plus
trouver l’air. Ce non-
lieu toujours cherché
dans les yeux de mon.
Dans ce laps de temps,
c’est ton continent que
j’ai découvert, sa
jouissance en nuages,
dont j’embrasse les
lèvres.


samedi 7 mai 2016

Parvis Intérieur

















Ce qui est saint
Ce qui est profane

Ce qui est pur
Ce qui est impur

Les prémices de ce
Qui fait l'âme

Ce mal dans toute
Son étendue

Cette portion que l'on
Prend pour vie

L'espace libre tout
Autour

jeudi 5 mai 2016

L'époque Nue
















En manière de conclusion
Un peu de lumière
Sur un présent
Tout le mystère de
Cet écrin qui n'a
Pas la forme d'un
Coeur ou alors
D'un coeur malade

En manière de conclusion
De cette étrange
Saison l’ébauche
Empoisonnée
D’un mal d’abord
Inconnu puis
Bien trop proche
Presque séduisant

En manière de conclusion
C’est la douleur qui
Se pâme qui s’installe
Comme une confidence
Murmurée un sourire
Machinal une mise
Au secret qui sont
Autant de morsures




mercredi 4 mai 2016

Abrasion


















En ce jour-là
un lieu qui sert
de sépulcre à 
nos sens 
échappés 

c'est là qu'on
les enterre

intérieurement 
des renoncements
sont sculptés
sur les os

la place du vide
est le dehors
toute la muraille
qui l'entoure

mardi 3 mai 2016

Le Combat
















De nos actions
qui n'étaient pas
les bonnes - notre
terre dévastée
qui pourtant n'était
pas déserte mais
pleine de
colères - jamais
abattue toujours
habitée
de nos actions
parfois désespérées
l'espérance détruite
notre armée nombreuse
a pourtant tout vaincu
de nos demeures
abandonnées ou
livrées aux maux
notre ville sanctuaire

lundi 2 mai 2016

Grooved






















Les stries dans ton cou
d’un doigt je les suis,
elles me chavirent, à travers
l’étoffe ouverte, et se
détachent de la blancheur,
comme des fils de soie, sillons
marquant le désir. L’empreinte
indélébile et dressée face
aux heures dans une
pénombre bleutée.

Illuminant les murs
marbrés, lambeaux
d’une cité, les mains
sur ta nuque. Au rebord
d’un abîme si gracieux,
de rues entrelacées,

sur des visages revenus
en mémoire. Des coutures
contre mes années
plissées, déployées
jusqu’à l’outrance
et les risques. Au
cœur affaibli, puis
relancé, alors que
ces figures brisées
s’éloignent.