mercredi 30 décembre 2015

Ligne de Front
















Les furies du vent
comme une ligne de
front aussi mouvante
que violente
métaphore possible
de la haine intarissable
qui souffle sur nos terres

mardi 29 décembre 2015

Contemplation




















Des mondes qui se mêlent
sans comprendre
telle une malédiction
pour tous ceux qui
se laissent entraîner
dans la confusion

dans un air bleu nettoyé
d'un horizon incandescent
à chaque silence qui
ressemble au gris siliceux
répond une détonation
rouge sang

la sensation rédhibitoire
d'un instant crucial
où l'on trébuche
à moins que l'on préfère
rouler l'un sur l'autre

le brusque appel de la
survie

lundi 21 décembre 2015

Stranger & Stranger

















Le regard souligné
par l’absence
du vert absinthe

la condition
pour ainsi
dire comme un
rite obscur

et ce verre de Suave
me rappelle l’oratoire
et ce laboratoire
qui en moi se lient

contre l’hostile dérive
de l’esprit dans un
corps étranger

jeudi 17 décembre 2015

Shutters

















Déroulant jusqu’à l’absurde
une beauté tout juste
altérée par des blessures
dans la pierre

à l’instar de l’espérance
tout se rétablit
comme un « château
possible » - ou comme
une rémission - un
genre d’affrontement
positif

de regard illuminé par
quelque chose de rare
au cœur de la ville où l’
on s’égare et qui
nous file entre les doigts

laissant des cicatrices sur
des places inconnues


mercredi 16 décembre 2015

Soulagement

















Sans paysage,
bien ancrée dans
la face...Des espaces
improbables dégagés
entre deux plaintes
lancinantes. Comme
atteindre sur le fil
l’apaisement, l’
impression fugitive
d’un mieux, détruit
par cet emprunt
difficile, ce visage de
l’échange, de la souffrance
en fait, de cette somme
insensée de rumeurs,
d’heures prolongées
jusqu’à l’insupportable...
Disloquées, dispersées
en éclats lointains.
Sans paysage bien
défini. A part le
vide que l’on recherche,
cet état différent...
Alors que je sens
venir le coup
qui va m’abattre
je sais aussi que
je m’en relèverai

lundi 14 décembre 2015

D'espace et D'émoi





















Je laisse courir mes yeux
et vois surgir quelque part
ton visage aux cheveux
dorés – je regarde ensuite
la ville qui attend qu’on la
remplisse – ou bien qu’on
la caresse – et la beauté
surgit – parfois
indéchiffrable comme
une succession de ratures –
je te parle à distance
si souvent – peut-être
pour que le danger ne
rôde plus – puis je regarde
à nouveau la population
qui se déverse et s’
engouffre sous la terre –
les voitures dérivent
sur les boulevards – et
je te retrouve en moi –
des rafales d’images que
je tente de mémoriser -
sans plus savoir parfois
ce que je deviendrai –
alors je laisse courir mes yeux
sur tes silences et vois surgir
quelque part une histoire
d’espace et d’émoi

vendredi 11 décembre 2015

Heart

















Laisse-moi recharger mon courage
à la chaleur de ton corps
à la majesté de tes formes

jusqu'aux frontières précoces
le vœu d'une guérison

d'un souvenir enivrant
qui peut enfreindre les
règles d'une tristesse impartiale

je ne veux qu'un discours
celui de ta peau précieuse

la désolation de mon cœur fendu
ne ressemblera jamais à la mort
je ne reviendrai pas davantage
à la force primitive

c'est juste que la maladie
est ma colère et qu'elle ne
m'abaisse pas à l'horizon
elle m'élève


jeudi 10 décembre 2015

Ephèse

















Ce résidu de soi-même
le risque que l’on voudrait
mineur -

son aspect
rassurant - calmant
l’angoisse d’une nuit
qui étrille les pensées –

ces reliefs et contours
finissent par ne plus
effrayer

mercredi 9 décembre 2015

Distant Shores





















Tu es ce courant
Qui m’emporte
De ce pâle éclat...
Loin de ces manques
De cette machine
Infernale, qui sans
Prévenir...Une
Invite à la suivre
Dans son décor de
Pierre. Contre la
Foule, ces gens
Debout...Semi-
Pénombre avant l’
Extinction définitive.
Puis en se tenant
Par la taille, cette
Vie entre des lignes,
Comme en vertu
D’un commun
Devenir....A ses
Rivages brûlants
A ses pensées
Loin d’ombres
Malfaisantes,
De ces visages fatigués
Ou abîmés par....Pour
Mettre en place ce
Monde irrigué par
D’autres liens...

mardi 8 décembre 2015

Futur Antérieur
















Je ne préfère pas
je ne contourne pas
cette grande part
d’imprévu je crois
que l’on peut parler
de noyade et du
sentiment bizarre
de plonger peu à peu
dans la mer c’est une
image un ressenti
mais je remonte à la
surface je remonte
toujours à la surface
parce qu’il y a tes
rives et le soleil
doux et froid de
l’hiver et la ville
une existence
qui se crée ou
plutôt qui renaît
toujours


vendredi 4 décembre 2015




















Ton corps poli par
Des mains qui se
Voudraient dévorées
Par l'être intense

Ce goût des mots
Brûlants jamais
Plus désespérés


Mon excès que tu
Sais arrondir

Empreinte





















Un genre d’empreinte
sur le corps – jusqu’à
la perte – et qui
s’énonce aussi

j’aime le goût salé
de cette présence
qui se veut incertaine
parfois fuyante

qui me sauve pourtant
de l’essoufflement

ce temps caressé
qui apaise le mal
celui côtoyant l’
abîme

mais c’est toi
et tu glisses
pareille aux
minutes qui
s’égrènent

ou comme un liquide
qui refuse de s’
écouler

un genre d’empreinte
sur mon corps
qui me reste à
jamais

jeudi 3 décembre 2015

Incompréhension





















Ce n’est rien
qu’un flash
désagréable

quelque chose qui
se détache de
l’essentiel
ou qui fait
souffrir quelques
secondes

on s’en détache
on retrouve la
vision

on se dit que
ça n’attaque pas le
corps encore
moins l’esprit

et ça ne vaut pas
de perdre tout le
reste

ce tissu des gestes
doux 

mercredi 2 décembre 2015

Pearlsescent

















Tout porte à croire
que ces profonds
décors où sont les
plus précieux de
mes serments sont
comme un doux ciel
nacré. Celui que l’on
attend, à l’horizon
plus clair, sa soudaine
lumière qui nous
arrose. Ce convoi
furieux, puissant,
qui s’effondre parfois
dans la douceur. Jetant
tout au bout soleil
empourpré, d’avant
la tempête. D’une
terre ployant sous le
poids de l’attente,
je penserai souvent
à cette blancheur de
nacre...Ma vie, toutes
les rues, toutes les
villes sont là.

mardi 1 décembre 2015

Intimité
















Toujours on entre
en intimité, par des
gestes doux et autorisés.

On s’y  tient on y meurt,
alors on se couche
contre le corps
aimé.

On y confond
la vie le trépas,

on pourrait
toucher son cœur.