mercredi 22 juillet 2015

Garçon





















Le garçon secouru
étouffé par la chaleur
en arrêt comme l’enfant
perdu - ce vagabond
à bout de souffle
évacué à l’air
libre - c’est là
encore plus haut
hors de l’ombre
qu’il revit - le garçon
possédé par l’abandon
son amour détruit - je
vois son frémissement
apeuré - son visage
soudain tiré d’un
sommeil mortel -
peut-être se voit-il
déjà mourir ? La
cérémonie pénible
de son évacuation -
aux rumeurs éprises
entourant sa vie
suspendue -
solitaire et grave
et puis l’absence
qui entame chacun
de ses pas - qui n’en
sont plus - des rêves
devenus ces menteurs -
le garçon qui redoute les
profondeurs


jeudi 16 juillet 2015

Insertion


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au coeur du problème
l’endroit sans l’ombre
à l’abri de rien -

corps étendu c’est toi que
je veux parcourir -
 
et donc cette présence
et donc plus sûrement
te rendre au continent

tu vis pourtant dans
un naufrage - tu dis
pourtant les chutes

le jour venu c’est
toi que je veux noyer

sans déroger à ta
peau - physical
crash physical crash

à ne plus me soucier
des forces à ne plus
me forcer -

ne plus mourir -
on peut l’être
crois-moi -
 
mon ivresse n’est
plus que passagère
blottie bien vivante

mais je me désaltère
aux landes - entre tes
mots écumants

ça me sauve et
résonne d'un temps

 

 

mercredi 15 juillet 2015

Last Shivering
















Voilà c’est fait
enclenché bien
comme il faut

depuis les rides
sur le visage
sont des ruptures

la fissure visible
signe la vie
son manifeste

dont ne sait où
s’imprime dans
l’air de la pièce
une offense
écorchure qu’à
tort on néglige

enfin s’ébroue dans
la chaleur un peu
lourde, une ivresse
simple et mortelle

saisie par le frisson
paternel si lointain
bruits de bouteilles

d’éternelles promesses
des chemins abîmés
ce délire dans lequel

qui s’imprime à
présent dans l’air
que je respire si mal
me dire que suivre
ces pas dans le bleu
du soir ou son gris
dans le regard

des larmes jamais
vraiment vu verser
ailleurs que dans son
verre, cet effort
funèbre imposé

paysage poudreux
qui disparaît enfin

vendredi 10 juillet 2015

Crépuscule

















Alors qu’érode
la pluie battante
je me tiens là
cet inconnu qui
s’éteint – je n’ai
que cette vie
une chose impie
l’ombre seulement
d’une insouciance –

à me dire que j’
aimerais perdre
la parole – devenir
une absence – ce
que je suis déjà
d’une certaine façon –

là où le cœur gît
les battements
inassouvis et
défendre à peine –

moi qui aime tant
enlacer – devenir
un bruit qui
s’éloigne – le
doux effet de
la mort – comme
la violence soudaine
qui parfois m’entraîne




vendredi 3 juillet 2015

Des Instants















Pourvu que le temps
nous calme – qu’il
soulève les instants
inquiets torturés
ceux qu’il faut déminer
parce qu’ils finissent
toujours par –

enfin on ne sait jamais
ce qu’il adviendra –

des questions qui virent
à l’angoisse à force
d’interroger le vide
elle harasse le cœur
et la tête qu’elle
détourne de –

il n’y a pas de
solution immédiate
il n’y a que des instants
volés arrachés au
malheur –

Il n’y a que ça
des choses que
l’on prend à l
l’incertitude -


mercredi 1 juillet 2015

Condition In Life

















De guerre lasse
aux croisements
découverts, tissus
relevés sur la
volonté de mourir
dans la lumière,
plutôt qu’envahi par
un noir sujet. Le
sang de tes injures,
sur ma vaine colère, je
le préfère en moi.
Le mélanger au mien
n’écoutant plus
aucune supplication, ni
ténèbres enfouies.
Lors même que les parcours,
l’essence de cette
matière charnelle
resplendissent

au matin, blanc
lactescent. Ces
passages couverts
sillons quotidiens
et leurs successions
de reflets ne sont
pas l’apparence mais
bien le cœur de
cette œuvre en
cours.