jeudi 25 septembre 2014

















Sans rien déjouer
de ce temps parfait
Oh mon amour
sans rien se dire
de nos saccages
intérieurs de nos
plages intimes
abîmées ...

lundi 22 septembre 2014

Mon Nuage
















Mon cœur bat encore
Je le retrouve grâce à toi
Maintenant je n’ai plus
La peur au ventre –

Mais ta vie si précieuse
Qui m’accompagne sur
Les boulevards – à
La lumière déclinante
Propice aux prières
Aux renoncements –

Autant dire à tout
Ce qui nous fonde –

Nos souffles partagés
Ta bouche ouverte
Mon devenir et ta
Poitrine si belle –

Ce qui survit à la
Fin – tu es mon
Emblème – quelque
Chose d’inouï que je
Peux lire en moi – ce
Que tu écris là  

Et ça me transperce
Et me guide – comme
L’expérience d’un vide
Qui m’éclaire –

Mon amour j’aperçois
Par-delà les toits
De Paris une douleur –
La tienne qui se déplace
Comme un nuage qui
M’attire et me parle -


samedi 20 septembre 2014

Nu




















Las de voir s'inscrire
Dans le mouvement
De tes joies le battement
De tes peines la défiance
Et la crainte. Il n'y a
Dans mon ciel que ma
Nudité, ce moi vulnérable
Que je t'offre. Les jours
Comptés qui m'assomment.
Sont ils si lourds ? Je ne
Parviens pas à m'en défaire.
A les chasser de mes yeux,
De mes pensées. Ils sont là
Jour et nuit compagnons
Trop fidèles. A mes trousses.
Et j'incline et je plie.
A genoux parfois devant
Ton paysage. Ces nuances
Me tuent je le sais.
Des failles et des cris
Intérieurs. Alors que la
Ville gronde soeur de l'
Orage je la trouve belle.
Impossible de m'en défaire.
En elle je vis toujours, en toi
Je me découvre sans fard.

lundi 15 septembre 2014

Arms


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mon arme je te
chéris - je te charge
et je tire sur mon
image - je te partage
pour que mes éclats
recouvrent jusqu’au
dernier paysage -
Et que retombe
un silence au coeur
du sanctuaire -
un bruit venu du
toit - ce même
frisson que j’ai vu
courir sur ta peau
selon nos rites
sacrés - or là
devant les flammes
toute l’étendue d’
une fureur passée
qui me submerge
à l’envi - mon arme
je te garde à mes
côtés - pour toujours
me rappeler ce goût
inachevé - la grâce
alanguie empreinte
de mélancolie - ta
réflexion sur ma peau -
« il fallait dire que
tout est au mieux »…
qu’à l’instar de son
espérance tout se réta-
blit…Comme un « château
possible »… Putain comme
une rémission – genre d’
affrontement positif –
de regard illuminé par
quelque chose de rare

 
 




dimanche 14 septembre 2014

Décours Capital (Yan Kouton/Carol Delage)





















Dans le revers de la robe des mystères
Tu as caché le poids des ans
L'embellie d'une heure ténébreuse
Cette heure de feu que je vois briller dans tes yeux
Comme une cicatrice scintillante d'un passé
Humeur d'un instant flingué

A bout portant, je sens l'odeur de la poudre
A bout de moi je meurs sous la voûte
D'un bar imaginaire
Celui dans lequel tu te réfugies
Pour effacer l'offense
Voie d'un possible
Que gomme la désespérance

Parmi les voix environnantes
La bande son rassurante d'une présence
Les ondes sonores, cercles de joie
Dans la transparence d'un verre blanc-sang
Ce liquide vital qui s'écoule hors de toi
Que je lèche pour survivre

Nectar d'un dieu sous les sunlights carmins
Sous les phares d'un bolide
Tigrant les rues de Saint Paul et Saint Germain
Trace ultime de ton passage,
Ma lumière à jamais,
Donnant à ma nuit sa plus belle direction
Quand la tourterelle pleure au seuil de sa déréliction

jeudi 11 septembre 2014

L'Ascendance



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 










Au décours de la lune
après l’ascendance
et son intrigue, après
sa gloire, et son déclin
que l’on voit de si près
que l’on voit de trop près -


la fiève était ma chute
la perte ce quotidien


chaque jour érodé
et plus rapide que
l’ancien - chaque jour
plus mécanique que
ton fait antérieur -


sur le bord citérieur
de la conscience -
la conjuration puis la
prière comme des
manoeuvres -


la fièvre était ma chute
la perte ce quotidien


chaque jour rendu
à son instinct - l’
inspiration qui t’
anime - et m’
enveloppe - ce
dessin que j’
inspire -

mercredi 10 septembre 2014

Paradox



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
Dans le sillage de
ces méprises qui
reposent bien au
fond du coeur -


passages pour ainsi
dire obligés - bien au-
dessus de nos instincts
arrachés - la préscience
de toute éternité
qui nous file entre
les doigts - que tu
possèdes parfois -


que je m’attache moi
à ensevelir - elle m’a
fait tant de mal - elle m’a
tant conduit de fois
au ...


Dans le sillage de
ces fautes qui
parsèment mon
trajet - sans pilote


tu sais la place
du passager - la
place du - celle
que j’avais - et
qui m’a sauvé -
 






vendredi 5 septembre 2014

A Trop Bien Voir (Carol Delage/Yan Kouton)




















Lui: Au jour renaissant
        Ses minutes égrènent

       Elle: Les prémices d'un tournant
              d'une frayeur sans précédent

Lui: Alors que se jouent
        tant d'erreurs et d'impasses

       Elle: Alors que se tracent les promesses
               d'un verdict sans appel

Lui: Et que s'achève le bilan
       d'un mal insidieux,
       je retrouve la douceur
       inouie d'un monde
       à tes formes

       Elle: Ne vois-tu pas ce qui le déforme,
                le mal, épidémie qui nous prend à la gorge?

Lui: Et nous abime et nous détourne
       et nous entraîne
       aux confins des raisons

       Elle: La démesure est hécatombe.
               Quid de la plantule en absence de saisons?

Lui: De son devenir au sein
       d'un désert ?

       Elle: Quoi d'autres pour prière à part celle d'espérer
               que nos deux yeux seront épargnés

Lui: Pour que leurs larmes
ne viennent comme perles toxiques
noyer ce possible, et contaminer la terre

        Elle: Le jour et les minutes qu'il égrène

 

jeudi 4 septembre 2014

Tes Lueurs










Jamais je n'ai
Voulu remettre
Au sort le dernier
Souffle attendu.
Je ne veux que ta bouche
Comme une pluie chaude,
Qui tomberait doucement.
Quand je parle du passé
C'est pour l'enfouir,
Sentence prononcée.
Il fait déjà nuit
Depuis longtemps. Et voir
Dans ce noir tes lueurs,
Dans ce noir tes lueurs
Éteignent les maux
D'un univers sur
Pause. D'un univers à
Renverser.

mercredi 3 septembre 2014

Mon coeur avait
Ce penchant - celui
D'ouvrir des parenthèses.
Planant au-dessus
De vides amoureux.
De transformer le
Froid dans mes os
En or condamné.

Saturation










Aux portes aperçues
surmontées d'un retour,
la ville presque invisible,
toujours sur le point d'exploser.
Dans cet autre métallique,  et
moi, respirant le parfum
de ta nuque, je me trouve.
J'ouvre mes bras, néglige
ce réel à bout de souffle.
C'est ma ville que je
retiens.  Des immeubles
redevables et des mirages
inscrits dans nos yeux.

mardi 2 septembre 2014












Aux sons assourdis par l'
épaisseur de l'attente,
comme le coeur
astreint à ces murs.
Une légère inflexion
des lèvres vers le
bas. Je maintiens
mes peurs sur le rebord.
En face, en face c'est
une prison. Son obscurité
très loin. Si proche.
Son futur fleuve, mon
corps jamais tranquille.
Que faire ? Ainsi
miroir de mes doutes.